Le port de la Guittière 2024
Petit résumé de l’EXPOSÉ sur L’OSTRÉICULTURE par M. GUYAU
Un grand merci pour sa connaissance du milieu ostréicole et ses qualités de
transmission !
Lundi 2/12/2024, Port de la Guittière, entre soleil et pluie
HISTOIRE :
On date l’huître à 230 millions d’années grâce à des fossiles retrouvés.
Elle était plate au départ, comme la Belon.
Les Romains étaient de grands consommateurs d’huîtres qu’ils allaient chercher
en Gaule (Bretagne). Ils les rapportaient jusqu’à Rome « à sec » en charrette. Pour
ce faire, ils avaient implanté des viviers d’eau dans certaines des villes qu’ils
traversaient sur leur trajet.
Dans les années 1860, on commence, du côté d’ARCACHON, à importer des
huîtres creuses du Portugal ; cela en raison d’une baisse significative de la
production suite à la surexploitation de l’huître pendant plusieurs années. On
passe de l’huître plate à l’huître creuse.
En 1868, un bateau chargé d’huîtres creuses en provenance du Portugal s’échoue
dans l’estuaire de la Gironde. La cargaison d’huîtres se répand en mer ; les plus
résistantes survivront et « voyageront »…
1915 : L’huître arrive dans l’estuaire du PAYRÉ et se fixe sur des pierres et du bois
tout le long du chenal.
Dès 1945, commencent alors la production et la commercialisation de l’huître en
Vendée.
1970 : forte mortalité chez l’huître portugaise suite à une infection virale (90%).
Donc quasiment plus d’huîtres en France.
En 1971, les exploitants de la côte atlantique s’organisent pour importer 38
tonnes d’huîtres pondeuses par avion-cargo et débute alors l’ensemencement de
l’huître japonaise grâce aux naissains japonais. C’est cette huître creuse que
nous consommons aujourd’hui, non plus de la portugaise.
2008 : jusqu’à 70% de mortalité de l’huître creuse. Depuis, le taux de mortalité
chez les naissains subsiste mais ne dépasse pas 30% (un virus). Les causes ?
« Causes multifactorielles ! »
REPRODUCTION – ÉLEVAGE :
🦪
Les huîtres sont aussi bien mâles que femelles.
Elles sont aussi hermaphrodites : changent de sexe au cours de leur vie ; plutôt
mâles au début de leur vie, plutôt femelles en vieillissant.
Les huîtres laiteuses (à leur période de reproduction) sont obtenues par
croisement en circuit fermé et contrôlé. Cela concerne les huîtres DIPLOÏDES.
L’huître diploïde est naturelle (2 x 10 chromosomes). C’est vrai, elles sont
laiteuses les mois non en « R » !
Pour déguster des huîtres non laiteuses, il faut choisir les TRIPLOÏDES = stériles et
à croissante plus rapide ; génétiquement modifiée (3 x 10 chromosomes).
Il faut environ 4 ans entre la naissance et la commercialisation.
LES NAISSAINS (larves) : le captage se fait à Fouras. Il y a des parcs de captage
dans lesquels on utilise des coupelles (ou des tubes) en plastique. (En plastique
car plus pratique pour les décoller).